Lothar Rühl

Die strategische Lage zum Jahreswechsel

In the historical calendar, the four years from 2013 until the end of 2016 represent a time of fast-paced acceleration of severe crises and escalation of conflicts. For strategic planning and risks calculations as well as for optional fields of politics, for the near future this period of time appears to be a period of increasing unpredictability. Thus, the stability of Europe’s security situation is based upon NATO and US military presence, and not on the European Union or the Organisation for Security and Cooperation in Europe. Without the engagement and the superpower capabilities of the USA, without the Trans-Atlantic cohesion Europe’s security cannot be preserved in crises, and Atlantic Europe can be neither shielded from aggression nor defended. But NATO as well can only defend within limits, even if a US-brigade in Poland and an allied battalion in each of the three Baltic States are stationed, and if material for troop enforcements is stored in the East in advance. The military forces ratio as well as the threat situation in Europe have changed for the disadvantage of NATO. This does not necessarily involve imminent danger, but more intense pressure on Atlantic Western Europe which has been expanded towards the east to the borders of Russia. The situation at the end of 2013 and in 2014 represented an example for Russian power demonstrations by large-scale offensive capabilities in the east of Ukraine: Moscow had advanced 150-200.000 Russian soldiers in operation formations with heavy tanks, artillery and warplanes in a wide semicircle around the Baltic States in the northwest, Belarus and Ukraine in the centre, and Moldova and Rumania down to the Black Sea coast in the southwest, altogether an offensive disposition spanning the continent with mobile logistics and command and control capabilities with most modern equipment, a fact which at first was not perceived even by the Allies in its real dimension and strategic significance. Temporarily 40-50.000 soldiers exercised in an enormous manoeuvre next to the eastern Ukrainian border. In 2014 high NATO militarists from Brussels explained in Berlin that NATO had been surprised “threefoldly strategically”: by the scale, inconspicuousness and rapidity of the forward disposition, by the quality of the troops and their equipment and the operational command performance in such a short period of time. The Allies would not have considered it possible for the Russian army nor for Russia itself. As a matter of fact, this “strategic surprise” had questioned basic assumptions of the military and political NATO planning in Europe as well as for troop enforcements from Northern America in case of crisis. Especially Turkey under President Erdogan is still a corner pillar of the North-Atlantic Alliance and of the American strategy in the region, but it has become neither the much-cited “bridge” to the Islamic Orient nor an absolutely available platform for interventions in all directions. Terrorism has become the general topic of international security. China’s rise to a superpower defines the only remaining world power USA as the antagonist in the Western Pacific as well as towards southwest to the Indian Ocean.

Les quatre années entre 2013 et la fin de 2016 se présentent sur le calendrier historique comme une période d’accélération intense de crises imminentes et d’escalade de conflits. Pour les planifications stratégiques et les calculs des risques ainsi que les sujets optionnels de la politique, cette période s’ouvre sur le futur proche comme une période d’imprévisibilité croissante. Ainsi, la stabilité de la situation de sécurité européenne se fonde sur l’OTAN et la présence militaire des U.S.A. et non pas sur l’Union européenne ou l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Sans l’engagement et les capacités des U.S.A. en tant que superpuissance, sans la cohésion transatlantique, on ne peut pas maintenir la sécurité de l’Europe pendant des cirses ni protéger ou défendre l’Europe atlantique contre des agressions. Néanmoins, les capacités de défense de l’OTAN sont aussi limitées, même si elle a stationné une brigade américaine en Pologne et un bataillon allié dans chacun des trois pays baltes et entreposé dans des dépôts avancés des matériaux pour le renforcement des troupes dans l’est du continent européen. Le rapport des forces militaires et la situation de menace en Europe ont changé au détriment de l’OTAN. Cela ne signifie pas une menace croissante, mais quand-même une pression accrue sur l’Europe de l’ouest atlantique élargie vers l’Est jusqu’à la frontière russe. La situation dans l’est de l’Ukraine à la fin de 2013 et en 2014 nous a montré un exemple de la démonstration de pouvoir russe concernant sa capacité de mener des opérations offensives à grande échelle : Moscou avait d’abord établi un dispositif offensif qui s’étendait sous forme d’un hémicycle autour de la région balte au nord-ouest et autour de la Biélorussie et l’Ukraine (qui forment le centre de cet hémicycle) ainsi qu’autour de la Moldavie et de la Roumanie jusqu’à la côte de la Mer Noire dans le sud-ouest. Ce dispositif consistait en forces projetées d’un volume de 150 – 200 000 soldats russes regroupés dans des formations d’engagement équipées de véhicules blindés lourds, d’artillerie et d’avions de combat, formations soutenues par une logistique moderne et une capacité de commandement sophistiquée. De plus, 40 – 50 000 soldats se sont temporairement entraînés dans une grande manœuvre près de la frontière ukrainienne. Des militaires de haut rang venant de Bruxelles ont expliqué en 2014 à Berlin que l’OTAN fut surprise « trois fois de façon stratégique » : par le volume, la discrétion et la rapidité de la projection des forces ainsi que par la qualité des troupes et leur équipement, y compris la performance de commandement opérationnel fournie pendant une courte période de temps. Ni les alliés ni les russes eux-mêmes n’avaient pensé que l’Armée russe en serait capable. En fait, cette « surprise stratégique » a mis en question les hypothèses de base des planifications militaires et politiques de l’OTAN pour l’Europe et pour des renforcements de troupes venant de l’Amérique du nord en cas de crise. En particulier la Turquie, sous le président Erdogan, est toujours un pilier important de l’Alliance de l’Atlantique Nord et de la stratégie américaine dans la région, mais la Turquie n’est devenue ni le fameux « pont » vers l’Orient islamique ni une plateforme absolument disponible pour des interventions dans toutes les directions. Le terrorisme est devenu le sujet principal dans le domaine de la sécurité internationale. La montée de la Chine au rang d’une superpuissance a fixé la seule puissance mondiale restante, c’est-à-dire les U.S.A., sur la position opposée dans le Pacifique occidental et, en direction du sud-ouest, jusqu’à l’Océan Indien. L’affaiblissement stratégique de l’UE et de la Grande Bretagne en 2016 par le retrait de l’UE peut seulement être compensé par un renforcement de l’Alliance de l’Atlantique Nord.  

Corinna MetzImage Added

Der ewige Krieg in Palästina

Führt die Kosovo-Strategie aus dem Konflikt?

Die Palästinenser suchen verzweifelt einen Weg aus dem Konflikt mit Israel und klammern sich dabei an jeden Strohhalm. Ohne den Zweck und die Grenzen der Analogie zu hinterfragen haben deshalb einige palästinensische Politiker in der unilateralen Unabhängigkeitserklärung des Kosovo im Jahr 2008 ein Allheilmittel für Konflikte um Staatlichkeit ausgemacht. Das kommt besonders in der öffentlichen Erklärung des Beraters des palästinensischen Präsidenten, Yasser Abed Rabbo, zum Ausdruck: „Kosovo ist nicht besser als wir. Wir verdienen die Unabhängigkeit noch vor dem Kosovo, und wir fordern die Unterstützung der Vereinigten Staaten und der Europäischen Union für unsere Unabhängigkeit.“ Trotz seiner Popularität wurde dieser Ansatz von den meisten Mitgliedern der palästinensischen Führung abgelehnt. Ungeachtet dessen griffen politische Kommentatoren und Wissenschaftler das Thema auf, um im Rahmen einer breiteren Debatte die Relevanz eines Vergleichs der Konflikte um das Kosovo und Palästina zu erörtern. Die internationale Bedeutung der beiden Konflikte steht außer Frage. Das Kosovo liegt im Herzen Europas und Palästina ist von geostrategischer Bedeutung und Gegenstand des vielleicht langanhaltendsten territorialen Konflikts der Weltgeschichte. Dennoch bestehen zentrale Unterschiede zwischen den Konflikten, die sie auf den ersten Blick unvergleichbar erscheinen lassen. Das sind einerseits die Verschiedenheit in der Entstehung der beiden umstrittenen Entitäten und andererseits die unterschiedliche internationale Anerkennung des Rechts auf Staatlichkeit in den beiden Fällen. Das Kosovo wurde ein de-facto-Staat durch die Sezession von Serbien. Diese war durch das dringende Bedürfnis der kosovoalbanischen ethnischen Mehrheit motiviert, sich von der langanhaltenden serbischen Repression zu befreien und teilweise sogar durch die Notwendigkeit, sich gegen Versuche der Auslöschung der gesamten Volksgruppe zu wehren. Im Zuge dessen haben es die kosovoalbanischen Nationalbewegungen zu Wege gebracht, das Kosovo, welches lange unter internationaler Treuhandschaft gestanden hatte, zu einem Fall eines international überwachten Übergangs zu konditionaler Unabhängigkeit zu machen. Diese Unabhängigkeit wurde schließlich 2008 ohne die Zustimmung Serbiens erklärt und es erfolgte eine zwar nicht umfassende, jedoch effektive internationale Anerkennung der Eigenstaatlichkeit. Das einzig offensichtliche gemeinsame Charakteristikum, das den beiden Konflikten zugrunde liegt, ist die verspätete Staatlichkeit des Kosovo und Palästinas nach der Auflösung des Osmanischen Reichs. Sowohl im Kosovo als auch in Palästina fordert die unterdrückte ethnische Gruppe Autonomie in einem historisch gemeinsam mit der anderen Ethnie bewohnten Gebiet, auf dem sie derzeit die Mehrheit darstellt. Des Weiteren stehen in beiden Konflikten hoch symbolische nationale Interessen, darunter die Sakralisierung des Landes, auf dem Spiel. Es gibt kein Rezept für Unabhängigkeit. Der detaillierte Vergleich von Palästina und Kosovo zeigt die Grenzen der Analogie auf und deren manchmal propagandistische Verwendung. Dennoch sollte jeder Ansatz in Betracht gezogen werden, der einer Konfliktlösung dienlich sein kann, da die dramatische Situation in Palästina leicht zu einer umfassenden Gewalteskalation in der bereits hochgradig destabilisierten Region führen kann.

Desperately the Palestinians look for a way leading out of the conflict withIsrael, thus clasping every straw. Without scrutinising purpose and limits of the analogy, some Palestinian politicians have spotted a panacea for conflicts concerning the statehood in the unilateral Declaration of Independence of Kosovo 2008. This is especially expressed in the public declaration of the advisor of the Palestinian president, Yasser Abed Rabbo: “Kosovo is not better than we are. We deserve independence before Kosovo, and we demand the support by theUnited Statesand the European Union for our independence.” Despite his popularity, this approach was rejected by most of the members of the Palestinian management. Notwithstanding, political commentators and scientists picked up on this issue in order to discuss the relevance of a comparison of the conflicts about Kosovo andPalestinein the framework of a wider debate. The international relevance of both conflicts is beyond question. Kosovo is situated in the heart of Europe, andPalestinewith its geo-strategic importance is a subject of the perhaps most prolonged territorial conflict of world history. Nevertheless, there are fundamental differences between the conflicts which make them appear incomparable at first sight. These are, on the one hand, the differentness in the development of the two contested entities, and, on the other hand, the discriminative international acknowledgement of the right of statehood in both cases. Kosovo became a de-facto state by the secession fromSerbia, which had been motivated by the urgent requirement of the Kosovo-Albanian ethnic majority to disentangle from the prolonged Serbian repression, and partially even by the necessity to resist the attempts at obliterating the entire ethnic group. In the course of this, the Kosovo-Albanian national movements succeeded in making Kosovo, which had been under international trust for a long time, a case of an internationally supervised transition into conditional independence. This independence was finally declared in 2008 without the consent ofSerbia, followed by not comprehensive, but effective international acknowledgement of statehood. The only obvious common feature underlying both conflicts is the delayed statehood of Kosovo andPalestineafter the breakup of theOttoman Empire. Both in Kosovo and inPalestinethe suppressed ethnic group demands self-government in a region which has been inhabited together with the other ethnic group for a historically long time, a region where it actually represents the majority. Furthermore, in both conflicts highly symbolical national interests, such as the sacralisation of the country, are at stake. The detailed comparison ofPalestineand Kosovo demonstrates the limits and the sometimes propagandistical application of the analogy. Nevertheless, every approach which could subserve conflict solution ought to be considered, as the dramatic situation inPalestinecould easily lead to a comprehensive violence escalation in the already intensely destabilised region.

Les Palestiniens essayent, désespérément et en s’attachant à la moindre opportunité, de trouver un chemin pour sortir du conflit avec Israël. C’est pourquoi, sans mettre en question le but et les limites de l’analogie, des politiciens palestiniens ont trouvé dans la déclaration d’indépendance unilatérale du Kosovo en 2008 un remède universel pour les conflits autour d’un statut étatique. Cela s’exprime surtout dans la déclaration publique du conseiller du président palestinien Yasser Abed Rabbo : « Le Kosovo n’est pas mieux que nous. Nous méritons l’indépendance même avant le Kosovo, et nous exigeons le soutien des Etats-Unis et de l’Union européenne pour notre indépendance. » En dépit de sa popularité, cette approche fut refusée par la plupart des leaders palestiniens. Nonobstant cela, les commentateurs politiques et les scientifiques ont abordé ce sujet pour discuter la pertinence d’une comparaison des conflits autour du Kosovo et de la Palestine dans le cadre d’un débat plus général. L’importance internationale de ces deux conflits est hors de discussion. Le Kosovo se trouve au cœur de l’Europe, et la Palestine est d’une importance géostratégique et l’objet du probablement plus long conflit territorial dans l’histoire du monde. Néanmoins, il y a des différences centrales entre ces conflits, différences qui à première vue les rendent incomparables. D’un côté ce sont les différences dans les origines des deux entités contestées, de l’autre côté les différences dans la reconnaissance internationale du droit à un statut étatique dans les deux cas. Le Kosovo est devenu un état de facto par la sécession de la Serbie. Cette sécession fut motivée par le besoin urgent de la majorité kosovo-albanaise de se libérer de la longue répression serbe et, en partie, même par la nécessité de se défendre contre des tentatives d’éliminer tout le groupe éthique. Au cours de ces efforts, les mouvements nationaux kosovo-albanais ont réussi à faire du Kosovo, qui avait été l’objet d’une curatelle internationale de longue durée, un cas de transition vers une indépendance conditionnelle, transition surveillée par des organisations internationales. Finalement, cette indépendance fut déclarée en 2008 sans l’accord de la Serbie. Cette indépendance fut reconnue de façon effective, même si pas de façon globale, sur le plan international. Apparemment, la seule caractéristique commune de la base des deux conflits est le statut étatique retardé du Kosovo et de la Palestine après la dissolution de l’Empire ottoman. Au Kosovo comme en Palestine, le groupe ethnique opprimé exige son autonomie dans une région qu’elle habite depuis longtemps avec l’autre ethnie, région où elle représente maintenant la majorité. De plus, dans les deux conflits des intérêts nationaux et de haut symbolisme sont mis en jeu, entre autre la sacralisation du pays. Il n’y a pas de recette pour l’indépendance. La comparaison détaillée entre la Palestine et le Kosovo montre les limites de l’analogie ainsi que son utilisation parfois propagandiste. Néanmoins, on devrait prendre en considération chaque approche qui peut contribuer à une solution du conflit parce que la situation dramatique en Palestine peut aisément mener à une escalade importante de violence dans cette région déjà fortement déstabilisée.

Nach der im Teil 1 dargelegten Übersicht über Arten und Einsatzprofile unbemannter Luftfahrzeuge ist nun im Lichte zentraler Begriffe des Militärbefugnisgesetzes (MBG) zu diskutieren, welche militärischen Rechtsgüter beim Betrieb solcher Luftfahrzeuge gefährdet sein können, und welche Befugnisse zu ihrer Abwehr in Betracht kommen.

In § 1 Abs 7 MBG werden militärische Rechtsgüter abgegrenzt und definiert. Demnach sind militärische Rechtsgüter

„1. Leben und Gesundheit von Personen, die mit der Vollziehung militärischer Angelegenheiten betraut sind, während ihrer Dienstausübung, oder

2. darüber hinaus Leben und Gesundheit von Organwaltern verfassungsmäßiger Einrichtungen sowie von Vertretern ausländischer Staaten oder internationaler Organisationen oder sonstiger zwischenstaatlicher Einrichtungen, sofern deren Schutz jeweils im Rahmen der militärischen Landesverteidigung zu gewährleisten ist, oder

3. militärische Bereiche oder Heeresgut oder militärische Geheimnisse.“

Leben und Gesundheit sind selbstverständlich auch außerhalb der Dienstzeit natürliche Rechtsgüter jedes Menschen; spezifisch militärische Rechtsgüter sind sie jedoch nur während der militärischen Dienstausübung.

Ein Angriff gegen militärische Rechtsgüter ist nach § 1 Abs 8 MBG die Bedrohung eines geschützten Rechtsgutes durch die rechtswidrige Verwirklichung des Tatbestandes einer gerichtlich strafbaren Handlung. Dies schließt Vorbereitungshandlungen in engem zeitlichem Zusammenhang ebenso ein wie den bloßen Versuch und die Beteiligung an Tat oder Versuch. Nicht nur Vorsatzdelikte, sondern auch Fahrlässigkeitsdelikte stellen einen Angriff dar. Man beachte, dass für das Vorliegen eines Angriffes gegen militärische Rechtsgüter bereits die rechtswidrige Erfüllung des Tatbestandes einer gerichtlich strafbaren Handlung genügt; ein subjektives Verschulden ist nicht erforderlich.

Vor diesem Hintergrund zeigt sich, dass militärischen Organen im Wachdienst wie im LRÜ-Dienst eine Reihe von rechtlichen Befugnissen zur Verfügung steht, um mit dem neuen Phänomen unbemannter Luftfahrzeuge („Drohnen“) umzugehen. Die Berücksichtigung dieser Überlegungen in der Ausbildung militärischer Organe kann einen wesentlichen Beitrag zum rechtskonformen Verhalten, und damit auch zum Schutz dieser Organe vor rechtlichen Konsequenzen von Fehlverhalten, leisten. Wie so oft hält allerdings die Ausstattung mit Ausrüstung und Gerät mit den rechtlichen Möglichkeiten nicht ganz Schritt. Das ÖBH ist gut beraten, bei künftigen Beschaffungen auch die Herausforderungen der uLfz-Szenarien anzunehmen, damit nicht der riskante Schuss aus der Pistole 80 eines OvT das letzte und zugleich einzige Mittel zur Abwehr von Gefahren für militärische Rechtsgüter bleibt.

After the kinds and mission profiles of unmanned air vehicles have been outlined in part 1, we have now to discuss - in the light of central items of the Military Authority Act (MBG) - which military legal estates can be endangered when such air vehicles are in use, and which powers can be considered for repelling them.

In § 1 Abs 7 MBG military legal estates are marked out and defined. According to this, military legal estates are

“1. The lives and health of persons who are entrusted with the fulfilment of military matters, during the exercise of their duties, or

2. beyond that, the lives and health of agencies of constitutional institutions as well as of representatives of foreign states or international organisations or other cross-national institutions, provided that their protection is to be guaranteed in the framework of military defence, or

3. Military areas or military essentials or military secrets.”

As a matter of course, life and health of every person are natural legal estates out of duty hours as well; they are, however, specific military legal estates only in the course of the exercise of military duties. According to § 1 sub 8 MBG, an attack against military legal estates represents the real threat of a protected legal estate by an illegal realisation of a judicially indictable action. This includes both preparatory actions in a close temporal context and the mere attempt and the attendance of deed as well as attempt. Not only intentional offences, but negligence offences constitute attacks as well. One must also observe that already an illegal realisation of a judicially indictable action suffices for representing an attack against military legal estates; subjective fault is not necessary here. Against this particular background military agencies on sentry duty as well as on airspace surveillance duty have a number of judicial competences at their disposal in order to deal with the new phenomenon of unmanned air vehicles (“drones”). The consideration of these observations in the course of the training of military agencies can substantially contribute to legally compliant behaviour, and thus also to the protection, of such agencies from judicial consequences of misdemeanour. As is often the case, however, the accoutrement with equipment and gadgetry does not unmitigatedly keep step with the legal possibilities. For this reason, the Austrian Armed Forces had better accept the challenges of UAV-scenarios as far as future procurements are concerned, so that the risky shot from the pistol of a duty officer does not remain the last - and at the same time only - means of parrying dangers for military legal estates.

Après un aperçu présenté dans la 1^e partie sur les modes et les profils d’emploi des aéronefs téléguidés, on doit maintenant, à la lumière des termes centraux de la loi sur les compétences militaires (LCM), discuter des biens juridiques qui pourraient être mis en danger par l’opération de tels aéronefs et les compétences qu’on pourrait mettre en œuvre pour leur prévention. L’article 1, paragraphe 7 de la LMC définit les biens juridiques militaires, c’est-à-dire : 1. la vie et la santé des personnes qui sont confiées à l’exécution des affaires militaires pendant leurs heures de service ; 2. au-delà de cela la vie et la santé des fonctionnaires des institutions fonctionnelles ainsi que des représentants d’états étrangers ou des organisations internationales ou d’autres installations transnationales si leur protection doit être assurée dans le cadre de la défense nationale militaire ;

3. des terrains militaires, de l’équipement militaire, ou des secrets militaires. » La vie et la santé sont, bien sûr, des biens juridiques naturels dont chaque individu dispose aussi en dehors du temps de service ; néanmoins, des biens juridiques spécifiquement militaires le sont seulement pendant l’exécution de tâches militaires. D’après l’article 1 paragraphe 8 de la LCM, une attaque contre des biens juridiques militaires s’exprime par la menace d’un bien juridique protégé, menace exécutée sous forme d’un acte criminel et punissable. Cela inclut aussi des actions préparatoires exécutées en relation chronologique étroite ainsi que toute tentative et la participation à l’acte criminel ou à la tentative de son exécution. Non seulement les délits intentionnels, mais aussi les délits de négligence constituent une telle attaque. Il importe de noter que pour la présence d’une attaque contre des biens juridiques militaires, il suffit d’avoir commis un acte punissable ; une faute subjective n’est pas nécessaire. Dans ce contexte, on remarque que les organes militaires, quand ils servent comme des gardes ou quand ils assurent la surveillance de l’espace aérien, ont à leur disposition une gamme de compétences légales pour faire face au nouveau phénomène des aéronefs sans pilote (« drones »).  La prise en considération de ces réflexions pour la formation d’organes militaires peut apporter une contribution essentielle à un comportement conforme au droit et, ainsi, aussi à la protection de ces organes devant les conséquences juridiques d’un comportement inadéquat. Néanmoins, comme c’est souvent le cas, l’équipement et le matériel ne peuvent pas à cent pourcent tenir le rythme des possibilités légales. L’Armée fédérale autrichienne est bien avisée d’accepter aussi les défis créés par les scénarios des aéronefs sans pilote lors de ses acquisitions futures pour éviter que le coup de feu tiré du pistolet d’un officier de permanence reste l’ultime et, en même temps, le seul moyen pour empêcher la mise en danger de biens juridiques militaires. 

Wolfgang Etschmann/Andreas W. Stupka

In treuer Waffenbrüderschaft

Über die k. u. k. Truppen auf fremden Kriegsschauplätzen während des Ersten Weltkrieges

Allgemein bekannt sind die großen Kriegsschauplätze, die Österreich-Ungarn während des Ersten Weltkrieges zu bedienen hatte: Die Ostfront gegen Russland, die Balkanfront gegen Serbien, Montenegro, Rumänien und alliierte Verbände an der Saloniki-Front sowie die Alpen- und Isonzofront gegen Italien. Für die Kriegsmarine war das Einsatzgebiet die Adria, da nach dem Kriegseintritt Italiens 1915 auf Seiten der Entente die Straße von Otranto gesperrt worden war und ein Auslaufen der k. u. k. Kriegsmarine in das Mittelmeer verunmöglichte. Auf allen diesen Kriegsschauplätzen war Österreich-Ungarn nicht alleine. Das Deutsche Reich unterstützte die k. u. k. Truppen massiv - mit dem Alpenkorps von Sommer 1915 bis zum Frühjahr 1916 und einer Armee während der Durchbruchschlacht von Flitsch-Tolmein im Herbst 1917; v.a. aber unterstützten die Deutschen im Osten, wo seit der Brussilow-Offensive 1916 ein gemeinsames Oberkommando der Mittelmächte die Geschicke des Krieges lenkte. Aber auch auf dem Balkan wurde Rumänien im Herbst 1916 gemeinsam mit deutschen und bulgarischen Truppen niedergerungen - das Deutsche Alpenkorps kämpfte an der Italienfront. Wenig bekannt hingegen ist jedoch, dass auch österreichisch-ungarische Truppen auf fremden Kriegsschauplätzen eingesetzt waren, manchmal aus einer Notwendigkeit des gemeinsamen Bestehens heraus, wie in Fernost, meist aber als Signal für die funktionierende Waffenbrüderschaft oder zur Unterstützung des Bündnispartners mit entsprechender Expertise. So kämpften Truppen des k. u. k. Heeres sowie der k. u. k. Kriegsmarine in China 1914 gegen Japaner und Briten; die Donaumonarchie entsandte Truppen nach Gallipoli zur Unterstützung des Abwehrkampfes der Osmanen gegen Briten und Franzosen; Truppen zur Unterstützung des türkischen Bündnispartners wurden bis zum Ende des Krieges auch in der Levante eingesetzt. Bereits zu Beginn des Krieges kamen österreichisch-ungarische Truppen auch an der Westfront in Flandern zum Einsatz; v.a. aber gegen Ende des Krieges wurden große k. u. k. Verbände an der Westfront eingesetzt - zur Bestätigung der treuen Waffenbrüderschaft mit dem deutschen Verbündeten, die wegen der so genannten „Sixtus-Affäre“, also den geheimen Friedensinitiativen Österreich-Ungarns mit den Entente-Mächten, sehr auf den Prüfstand gestellt worden war. Im Wesentlichen sind es daher diese drei Kriegsschauplätze - China, der Nahe Osten und Frankreich - die im Folgenden dargestellt werden. Auf allen drei fremden Kriegsschauplätzen haben die Soldaten der Donaumonarchie tapfer gekämpft und wurden teilweise mit den höchsten Ehrungen der „Waffenbrüder“ versehen; ihre Rolle blieb jedoch in allen Fällen eine untergeordnete, unterstützende und keinesfalls kriegsentscheidende. Dennoch waren es Tausende Angehörige der so genannten „Alten Armee“, die trotz schwerster Entbehrungen bereit waren, ihr Leben für Gott, Kaiser und Vaterland auch in fremden Diensten für die Erfüllung der „treuen Waffenbrüderschaft“ im Rahmen des Krieges von 1914 bis 1918 zur Verfügung zu stellen.

The great theatres of war where Austria-Hungary fought during the First World War are common currency: the Eastern Front against Russia, the Balkan Front against Serbia, Montenegro and Romania, against allied formations on the Salonika Front, and the Alps and Isonzo Front against Italy. For the Navy, the theatre was the Adriatic Sea, as, after Italy had joined the war in 1915, the entente had closed the Strait of Otranto, thus making an outgoing of the K.u.K Navy impossible. On all these theatres of War Austria did not fight on its own. The German Reich massively supported the K. u. K. troops - with the Alpenkorps from the summer of 1915 until the spring of 1916, and with an army in the course of the Penetration Battle of Flitsch-Tolmein in the autumn of 1917. Above all, however, the Germans supported in the east, where a joint high command of the central powers had controlled the war since the Brussilow-Offensive 1916. On the Balkans, too, Romania was defeated together with German and Bulgarian troops in the autumn of 1916, and the German Alpenkorps fought on the Italian Front. It is, however, scarcely known that Austrian-Hungarian troops were also deployed on foreign theatres of war, sometimes because of the necessity of joint existence, as in the Far East, but mostly as a signal of functioning comrades-in-armsship, or in order to support the alliance partner with relevant expertise. So, for instance, troops of the K. u. K. Army and Navy fought against the Japanese and the British in China in 1914; the Danube Monarchy sent troops to Gallipoli in order to support the Ottoman defence against the British and the French; troops for supporting the Turkish alliance partner were also deployed in the Levant until the end of the war. At the beginning of the war already, Austrian-Hungarian troops were also deployed on the Western Front in Flanders; above all at the end of the war, however, even ample formations were deployed on the Western Front in order to confirm loyal comrades-in-armsship with the German ally, who had been severely tested because of the so-called “Sixtus-Affair”, the secret peace initiatives of Austria-Hungary with the powers of the Entente. Thus, in the following, primarily three theatres of war will be depicted - China, the Near East, and France. In all three foreign theatres of war, the soldiers of the Danube Monarchy fought bravely, and many of them were given the highest distinctions by their “brothers-in-arms”. Their roles in all cases, however, was merely secondary and supporting, and never decisive for the war. Anyhow, thousands of soldiers of the so-called „Old Army“, despite severe deprivations, had been willing to sacrifice their lives for god, emperor and mother country in foreign service, in order to fulfil “loyal comrades-in-armsship” in the war of 1914 -1918.

En général, on connaît les grands champs de bataille sur lesquels l’Autriche-Hongrie s’est battue pendant la Première Guerre mondiale : le front de l’Est contre la Russie, le front du Balkan contre la Serbie, le Monténégro et la Roumanie, le front de Salonique contre des unités alliées et le front des Alpes et de l’Isonzo contre l’Italie. La Marine impériale fut employée dans la Mer Adriatique parce qu’après l’entrée en guerre de l’Italie aux côtés de l’Entente en 1915 le détroit d’Otranto avait été bloqué, ce qui a rendu impossible à la Marine impériale de quitter le port pour la Méditerranée. Sur tous ces champs de bataille, l’Autriche-Hongrie n’était pas seule. L’Empire germanique a massivement soutenu les troupes impériales autrichiennes – avec un corps alpin de l’été 1915 jusqu’au printemps 1916 et avec une armée pendant la bataille de rupture de Flitsch-Tolmein en automne 1917. Les Allemands ont surtout fourni du soutien dans l’Est où, depuis l’offensive de Brussilow en 1916, un haut commandement commun des Puissances Centrales a dirigé les destins de la guerre. Mais aussi sur le Balkan, la Roumanie fut vaincue en automne 1916 avec des troupes allemandes et bulgares – le Corps alpin allemand se battit sur le front italien. Ce qui est peu connu, c’est que les troupes austro-hongroises étaient aussi employées sur des champs de bataille étrangers, parfois à cause de la nécessité d’une existence commune, comme par exemple en Extrême-Orient, mais la plupart du temps comme un signal pour une fraternité d’armes fonctionnante ou pour soutenir l’allié par des expertises adéquates. Ainsi, les troupes des Forces terrestres impériales et de la Marine impériale se battirent contre les Japonais et les Britanniques en Chine en 1914. La Monarchie danubienne envoya aussi des troupes à Gallipoli pour soutenir le combat de défense des Ottomans contre les Britanniques et les Français. Pour soutenir l’allié turc, on employait aussi des troupes dans le Levant jusqu’à la fin de la guerre. Déjà au début de la guerre, des troupes austro-hongroises furent engagées sur le front de l’ouest en Flandres. Surtout vers la fin de la guerre, de grandes unités impériales furent employées sur le front de l’ouest pour affirmer la fidèle fraternité d’armes avec les alliés allemands, fraternité qui fut bien mise à l’épreuve à cause de la soi-disant « affaire Sixtus », c’est-à-dire les initiatives de paix secrètes de l’Autriche-Hongrie avec les puissances de l’Entente. Ce sont donc, en grand partie, ces trois champs de bataille : la Chine, le Proche-Orient et la France – champs de bataille qui seront présentés plus loin dans cet article. Sur ces trois champs de bataille étrangers, les soldats de la Monarchie danubienne se sont battus bravement et ont, en partie, reçu les plus hautes distinctions de leurs « frères d’armes ». Néanmoins, leur rôle resta dans toutes les situations un rôle inférieur et de soutien et en aucun cas un rôle décisif pour l’issue de la guerre. Pourtant, des milliers de membres de la dite « ancienne armée » furent prêts, en dépit de lourds sacrifices, à mettre leur vie à disposition pour Dieu, l’empereur et la patrie, et cela aussi en s’engageant dans des forces étrangères pour remplir la « fidèle fraternité d’armes » pendant la guerre de 1914 à 1918.

Matthias Wasinger

Wertbetrachtung im Recht und ihre Grenzen

Die aktuellen Krisen im Vorhof beziehungsweise direkt in der Europäischen Union - vom Donbass bis zur sogenannten Flüchtlingskrise als moderne Völkerwanderung in Richtung Zentraleuropa - haben erneut einen Wertediskurs ausgelöst. Basierend auf historischen, kulturellen, philosophischen und religiösen Differenzen stellt sich sowohl die Frage nach der Konfliktlösungskompetenz Europas, als auch nach den Möglichkeiten derer Integration. Definiert sich die Europäische Union grundsätzlich über Demokratie, Rechtsstaatlichkeit oder Toleranz, findet aktuell offensichtlich eine Rückbesinnung auf den nationalen politischen Realismus statt. Doch wie ist es wahrhaftig um unsere Werte in Österreich bestellt? Wie sind diese in unserem Staat verankert? Als zentrales Element in diesem Sinne sind die Rechtsordnung und deren Charakter in einem Staat zu sehen. Der Beitrag beleuchtet eben diesen Aspekt im Sinne der Interdisziplinarität zwischen Recht und Militär. Dies ist schon allein deshalb geboten, da gesamtheitliche Herausforderungen gesamtstaatlicher Lösungen bedürfen, welche wiederum auf interdisziplinären Betrachtungen fußen.

Zusammengefasst wird festgehalten, dass Werte, trotz ursprünglich intentionaler Gegenhaltung, aus meiner Sicht ihren festen Platz in der österreichischen Rechtsordnung haben. Die Allgemeinheit der Wertbegriffe bedeutet jedoch nicht die Freiheit zur Ausfüllung, sondern die Verpflichtung zur intentionalen Wertung. Somit werden Grundrechte nicht nur zu Schranken, sondern auch zu richtungweisenden Werten für Gesetzgebung und -vollziehung. Ob gewollt, oder nicht, Recht verleiht immer auch einen Wert beziehungsweise stellt es einen solchen dar. Aus Sicht des Verfassers dieses Artikels stellt selbst der bewusste Verzicht auf Werte in einer Rechtsordnung eine Wertung dar, da es einerseits entweder die Notwendigkeit dieser negiert, oder andererseits, wie offensichtlich im Fall Hans Kelsens, das Misstrauen gegenüber Werten als Element des Rechts kommuniziert.

Kelsens Versuch, im Rahmen der Rechtswissenschaft Werte (und eigentlich Politik und Ideologie) aus dem Recht fernzuhalten und dieses wissenschaftlich zu machen, kann die Intention betreffend nachvollzogen werden, spätestens mit dem Schritt von der Theorie zur Praxis erscheint eine derart radikale Trennung jedoch zumindest aus oben angeführten Gründen illusorisch. Nichtsdestotrotz gilt Kelsens Reine Rechtslehre noch heute zu Recht als beeindruckendes Meisterwerk, welches einen konsequent verfolgten und an die Spitze getriebenen Rechtspositivismus plakativ darstellt. Ohne dieses Werk wäre eine moderne Rechtstheorie undenkbar. Kann sie auch nicht in der gedachten Konsequenz vollzogen werden, so trägt sie doch das Ihre zur Evolution des Rechtspositivismus bei.

Abschließend bleibt festzuhalten, dass es, wie bei jeder Rechtstheorie, grundlegende Anforderungen zum funktionierenden Vollzug an den praktizierenden Staat gibt. Im Falle des Rechtspositivismus mit Tendenz zu Kelsens Reiner Rechtslehre, wie in Österreich angewandt, lautet diese Forderung Bildung - Bildung für Politik und Bevölkerung -, um mit dem Instrumenten des Staates angepasst umgehen zu können. Die Implementierung von Werten in die österreichische Judikatur ab 1970 führte zu einer Evolution im Bereich der Rechtsprechung, welche klarer Eckpfeiler bedarf. Im Rahmen dieser kann, darf und soll der Rechtsetzer im Sinne des Ganzen frei Manövrieren können.

The current crises in the front court and/or directly in the European Union - from Donbass up to the so-called refugee crisis as a present-day migration of the peoples towardsCentral Europe- have triggered a discourse of values once again. Based on historical, cultural, philosophical and religious differences, there is the question both of Europe’s potential for solving conflicts as well as the possibilities of integration. Whereas the European Union defines itself fundamentally by democracy, rule of law or tolerance, one can detect an obvious reflexion on national political realism at the moment. But what about our values in Austria? How are they embedded in our nation?

The legal order as well as its character in a state must be seen as the central element. This essay examines this very aspect in the sense of interdisciplinarity between law and the military. This is necessary because overall challenges require overall national solutions, which in turn are based on interdisciplinary considerations. To summarize, it must be said that values - despite originally intentional counter-attitude - do hold a substantial position in the Austrian legal order. The universality of terms of value, however, does not mean freedom of replenishment, but obligation to intentional assessment. Thus, fundamental rights become not only barriers, but also directive values for legislation and its fulfilment. Whether wanted or not - law always gives value, or presents it as such. From this essay’s author’s point of view, even the deliberate renunciation of values in a legal order represents an assessment, as it either negates the necessity of it, or - as in the case of Hans Kelsen - it communicates the mistrust of values as elements of law. Kelsen’s attempt at keeping away values (thus also politics and ideology) from law in the framework of jurisprudence, thus rendering it scientific, can be understood as far as its intention is concerned, but with the step from theory to practice at the latest, such a radical separation appears illusive, at least because of the reasons mentioned above. Nevertheless, Kelsen’s Pure Law Doctrine has been considered an impressing masterpiece up to the present day, strikingly depicting consequent and pointed right-winger positivism. Without this work, modern legal theory would be unthinkable. Although it cannot be understood in its intended consequences, it contributes to the evolution of right-wing positivism. Finally, it has to be stated that - like in every law theory - there are fundamental demands of the practising state as far as the functioning implementation is concerned. In the case of right-wing positivism with a tendency towards Kelsen’s Pure Law Doctrine, as it is applied inAustria, this demand is education - education for politics and population - in order to be able to use the instruments of the state in accommodated way. The implementation of values in the Austrian judicial power from 1970 onwards led to an evolution in jurisdiction which needs prominent corner pillars. In this framework the jurist can, shall and must manoeuver freely in the sense of the whole.

Les crises actuelles qui se passent dans le préau de l’Union européenne ou directement au cœur de l’Union et qui s’étendent du Donbass vers l’Europe centrale sous forme d’une migration moderne (la « crise des réfugiés ») ont de nouveau déclenché un discours sur les valeurs. Basée sur des différences historiques, culturelles, philosophiques et religieuses se pose la question de la compétence européenne de résoudre des conflits, mais aussi des possibilités de leur intégration. Si l’Union européenne se définit principalement par la démocratie, par la primauté du droit ou par la tolérance, il se passe actuellement un retour vers le réalisme politique et national. Mais dans quelle situation se trouvent vraiment les valeurs en Autriche ? Comment sont-elles ancrées dans notre état ? Dans ce contexte, l’ordre légal d’un état et son caractère doivent être vus comme l’élément central. L’article présent illustre justement cet aspect dans le sens d’une interdisciplinarité entre le droit et le militaire. Cela est déjà nécessaire pour la seule raison que des défis globaux exigent des solutions globales, solutions qui, quant à elles, sont basées sur des considérations interdisciplinaires. En résumé, on peut dire que des valeurs, en dépit de leurs positions intentionnellement opposées à l’origine, ont, à mon avis, une place solide dans l’ordre légal autrichien. L’universalité des valeurs ne veut cependant pas dire qu’on peut les respecter librement, mais qu’on est obligé de les valoriser d’une façon intentionnelle. Ainsi, les droits fondamentaux ne deviennent pas seulement des barrières, mais aussi des valeurs directives pour la législation et l’exécution des lois. Qu’on le veuille ou non, le droit attribue toujours aussi une valeur ou en représente une. Du point de vue de l’auteur de cet article, dans un ordre légal même le renoncement conscient aux valeurs constitue une valorisation parce que, d’un côté un tel renoncement nie la nécessité d’une valorisation ou, d’un autre côté, comme c’est le cas chez Hans Kelsen, il communique une méfiance vis-à-vis des valeurs comme éléments du droit. La tentative de Kelsen de tenir à l’écart les valeurs (et, en principe aussi la politique et l’idéologie) du droit dans le cadre de la jurisprudence et d’en faire un principe scientifique est compréhensible quant à son intention. Néanmoins, au plus tard avec le passage de la théorie à la pratique, une telle séparation radicale semble être illusoire, du moins à cause des raisons mentionnées plus haut. Cependant, la « Théorie pure du droit » de Kelsen est considérée encore aujourd’hui comme un chef-d’œuvre impressionnant qui constitue un positivisme juridique conséquent et poussé à l’extrême et qui présente ce positivisme d’une manière ostensible. Sans cette œuvre, une théorie juridique moderne serait inimaginable. Même si cette théorie ne peut pas être exécutée avec la conséquence intentionnée, elle contribue tout de même à l’évolution du positivisme juridique. Pour conclure, on peut dire que, comme dans chaque théorie juridique, il y a des exigences fondamentales envers l’état pour assurer une exécution des lois. Dans le cas du positivisme juridique avec une tendance vers la « Théorie pure du droit » de Kelsen, comme elle est appliquée en Autriche, cette exigence s’exprime sous forme d’éducation : éducation pour la politique et pour le peuple, pour pouvoir utiliser les instruments de l’état de façon adaptée. L’intégration de valeurs dans la judicature autrichienne depuis 1970 a mené à une évolution dans le domaine de la juridiction, juridiction qui a besoin de piliers clairs. Dans ce cadre, le législateur peut et doit manœuvrer de façon libre et dans l’intérêt de l’ensemble.