Ausgabe 04/2023


Ulrich Blum

Unbeschränkter Wirtschaftskrieg gegen Russland: Ein Ausweg aus dem militärischen Patt?

Auf Grundlage der bisherigen Sanktionserfahrungen gegen Russland wird postuliert, dass ein unbeschränkter Wirtschaftskrieg gegen Russland das probate Mittel darstellt, den Krieg, der militärisch nicht entschieden werden kann, zu beenden. Dies setzt den Willen zum (ökonomischen) Sieg seitens des Westens voraus.

Nach einer Einführung in die Konfliktlage und einer theoretischen Durchdringung der Themen Wirtschaftskrieg und Dominanz erfolgt eine Dokumentation der bisherigen Ereignisse mit Lageanalyse, auf deren Basis das bisherige Geschehen analysiert wird. Insbesondere sind durch einen integrierten Instrumenteneinsatz die Präzision der ökonomischen Instrumente zu erhöhen und die Umgehungsmöglichkeiten durch Anwendung des marktwirtschaftlichen Haftungsprinzips zu verringern. Am Vortag des Einmarsches Russlands in die Ukraine wurde das erste Sanktionspaket der Europäischen Union verabschiedet, dem inzwischen neun weitere folgten. Anders als in der Zeit bis 2014, teilweise auch danach, als der Westen offensiv ökonomisch mit Integrationsangeboten wirkte, reagierte er nun stets wirtschaftlich im Nachhinein, was möglicherweise die Effizienz der Maßnahmen minderte. Die Ankündigung der NATO vom 31. Jänner 2022, im Konfliktfall nicht zu intervenieren, war für den eine Art „carte blanche“ für den Angriff. Auf der anderen Seite besitzen die Sanktionen des Westens ein hohes Maß an Doppelbödigkeit, weil sie zu weitgehenden Umlenkungseffekten führen. So fließt russisches Öl über indische Raffinerien in westliche Tanks. Die Schäden sind lange Verkehrszeiten unter hohen Umweltkrisiken auf maroden Tankern. Allein bei Gasprom wurde der Boykott wirksam, weil es keinerlei Kapazität zur LNG-Konversion aufgebaut hatte und daher gezwungenermaßen nichtverkäufliches Gas abfackeln muss. Diese fehlende Vorsorge belegt, dass Russland an einen schnellen Sieg glaubte und dass der Westen schnell zur Tagesordnung übergehen würde - wie 2014. Will man das bisherige System der Verbote und Preisdeckel beibehalten, dann sind ergänzende Maßnahmen erforderlich: Das grundsätzliche Verbot des Verladens sanktionierter Güter auf europäische Schiffe ist durchzusetzen - das ist mehr als das bisherige Anlandungsverbot. Deshalb ist eine Kompensation der Reeder aus dem Zollaufkommen zwingend, um das Befolgen der Sanktion attraktiver zu machen als deren Umgehung. Hinzutreten muss ein Moratorium auf den Verkauf von Frachtern in westlichem Eigentum an Russland.

Ein wirksames Sanktionsmanagement gibt dem Gegner wenig Möglichkeiten zu glaubhaften Drohungen. Grundsätzlich ist es dabei die beste Vorsorge, ein qualifiziertes Risikomanagement auf staatlicher und unternehmerischer Ebene aufzubauen, um nicht wie viele europäische Regierungen überrascht zu werden. Eine technologische Spitzenstellung und die industrielle Führerschaft, also die Fähigkeit, den Produktlebenszyklus zu gestalten, gewährleisten, dass Sekundärsanktionen durchgesetzt werden können, weil Drohungen grundsätzlich glaubhafter sind als die möglichen Gegendrohungen. Für den Westen heißt dies: Sicherheitspolitik ist auch Forschungs- und Innovationspolitik.

On the basis of previous experience with sanctions against Russia, it is postulated that an unrestricted economic war against Russia is the tried and tested means of ending the war, which cannot be decided militarily. This presupposes the will to (economic) victory on the part of the West. After an introduction into the conflict situation and a theoretical penetration of the topics of economic warfare and dominance, a documentation of the previous events with situation analysis follows, on the basis of which the previous events are analyzed. In particular, the precision of the economic instruments must be increased by an integrated use of instruments, and the possibilities for avoidance must be reduced by applying the market-based liability principle. On the eve of Russia's invasion of Ukraine, the European Union's first package of sanctions was adopted, which has since been followed by nine more. Unlike in the period up to 2014, and to some extent afterwards, when the West was on the offensive with offers of integration, it now always reacted economically with hindsight, which may have reduced the efficiency of the measures. NATO's announcement of 31st January 2022 that it would not intervene in the event of a conflict was a kind of “carte blanche” for the attack. On the other hand, the sanctions imposed by the West have a high degree of ambiguity because they lead to far-reaching diversion effects. Thus, Russian oil flows into Western tanks through Indian refineries. The damages are long traffic times with high environmental risks on ailing tankers. The boycott of Gazprom was the only one that took effect because it had not built up any capacity to convert LNG and is therefore forced to flare unsaleable gas. This lack of precaution proves that Russia believed in a quick victory, and that the West would quickly go back to business as usual - as it did in 2014. If the current system of bans and price caps is to be maintained, then additional measures are needed: the general ban on loading sanctioned goods onto European ships must be enforced - this is more than the previous ban on landings. It is therefore imperative that shipowners be compensated from the customs revenue in order to make compliance with the sanction more attractive than to avoid it. In addition, there must be a moratorium on the sale of Western-owned freighters to Russia. Effective sanctions management gives the adversary little opportunity to make credible threats. In principle, the best precaution is to set up a qualified risk management system at the state and corporate level so as not to be surprised like many European governments. Technological leadership and industrial leadership, i.e. the ability to shape the product life cycle, ensure that secondary sanctions can be enforced, because threats are generally more credible than possible counter-threats. For the West, this means that security policy is also research and innovation policy.

Sur la base de l'expérience des sanctions prises jusqu'à présent contre la Russie, on présuppose qu'une guerre économique illimitée contre la Russie est le moyen approprié pour mettre fin à la guerre qui ne peut pas être décidée militairement. Néanmoins, cela exige une volonté de victoire (économique) de la part de l'Occident. Après une introduction à la situation conflictuelle et une pénétration théorique des thèmes de la guerre économique et de la domination, l'auteur présente une documentation sur les événements survenus jusqu'à présent avec une analyse de la situation sur la base de laquelle ces événements sont analysés. Il faut surtout accroître la précision des instruments économiques par leur utilisation intégrée et réduire les possibilités de contournement par l'application du principe de responsabilité en économie de marché. A la veille de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le premier train de sanctions de l'Union européenne fut adopté, suivi depuis par neuf autres. Contrairement à la période allant jusqu'à 2014, et en partie aussi après, où l'Occident agissait de manière offensive sur le plan économique avec des offres d'intégration, il réagit maintenant toujours à posteriori sur le plan économique, ce qui a peut-être réduit l'efficacité de ces mesures. L'annonce faite par l'OTAN le 31 janvier 2022 de ne pas intervenir en cas de conflit était pour la Russie une sorte de « carte blanche » pour l'attaque. D'un autre côté, les sanctions de l'Occident possèdent un degré élevé d'ambiguïté parce qu’elles entraînent des effets de détournement étendus. Ainsi, le pétrole russe transite par les raffineries indiennes pour se retrouver dans les réservoirs occidentaux. Les dommages qui en découlent sont de longues périodes de trafic sur des pétroliers en mauvais état avec des risques environnementaux élevés. Dans le seul cas de Gazprom, le boycott a été efficace parce qu'il n'avait pas développé de capacité de conversion du gaz naturel liquéfié (GNL) et qu'il est donc contraint de brûler à la torche du gaz non commercialisable. Ce manque de précaution prouve que la Russie croyait en une victoire rapide et que l'Occident reprendrait rapidement ses activités quotidiennes, comme en 2014. Si l'on veut maintenir le système actuel d'interdictions et de prix plafond, des mesures complémentaires sont nécessaires : il faut imposer l'interdiction du principe de charger des marchandises sanctionnées sur des navires européens - c'est plus que l'interdiction actuelle de leur débarquement. C'est pourquoi il est impératif de compenser les armateurs par les recettes douanières afin de rendre le respect de la sanction plus attractif que son contournement. A cela doit s'ajouter un moratoire sur la vente à la Russie de cargos appartenant à des pays occidentaux. Une gestion efficace des sanctions donne peu de possibilités à l'adversaire pour proférer des menaces crédibles. En principe, la meilleure précaution à cet égard est de mettre en place une gestion des risques qualifiée au niveau de l'État et des entreprises, afin de ne pas être surpris comme de nombreux gouvernements européens. Une position technologique de pointe et le leadership industriel, c'est-à-dire la capacité de concevoir le cycle de vie des produits, garantissent que les sanctions secondaires peuvent être appliquées parce que des menaces sont en principe plus crédibles que des possibles contre-menaces. Pour l'Occident, cela signifie que la politique de sécurité est également une politique de recherche et d'innovation.

Herwig Jedlaucnik

Der Weg des westlichen Liberalismus in den Ukrainekrieg - Teil 1
Hegemoniale Bereinigung interner Differenzen in der Ukraine- und Russlandpolitik der transatlantischen Partner

In der vorliegenden Analyse wird überprüft, welche Rolle die westlichen Strategien gegenüber Russland in der Entstehung und Eskalation des Ukraine-Konfliktes gespielt haben. Überdies soll analysiert werden, wie die ursprünglich gegensätzlichen strategischen Ansätze in der Russland- und Ukrainepolitik der relevanten westlichen Mächte homogenisiert wurden.

Um den Blick einerseits auf die wahren Ursachen des russisch-ukrainischen Konflikts, andererseits die sicherheitspolitischen und strategischen Zielsetzungen und Handlungen der beteiligten Akteure zu erlangen, ist es hilfreich, die normative Ebene der moralischen, völkerrechtlichen, aber auch propagandistischen Argumente zugunsten einer realpolitischen Analyse in den Hintergrund treten zu lassen. Dadurch soll der Blick auf die ideologischen und geopolitischen Interessen der eigentlichen Konfliktparteien, des Westens und Russlands, deutlicher werden. Das Forschungsverständnis der vorliegenden Analyse ist daher theoriegeleitet-empirisch-analytisch.

Im laufenden, bewaffneten russisch-ukrainischen Konflikt war der „Spielball“ des defensiven und offensiven Liberalismus das sogenannte Minsker Friedensabkommen. 2015 wurde es von der Ukraine, Russland, Frankreich und Deutschland gemeinsam verhandelt und unterzeichnet. Durch dieses Abkommen sollte der Bürgerkrieg in der Ostukraine beendet werden. Auf der Sicherheitsebene wurde vereinbart, dass in einer Sicherheitszone keine schweren Waffensysteme stationiert werden dürfen und nach Abschluss des politischen Prozesses alle ausländischen Soldaten abgezogen und die ostukrainischen Rebellen entmilitarisiert werden. Auf politischer Ebene sollte seitens der Ukraine eine neue Verfassung erstellt werden, die Luhansk und Donezk einen Sonderstatus garantieren sollte. In diesem Friedensplan spiegelt sich der defensive Liberalismus der westeuropäischen Partner wider. Auch durch kooperative Sicherheitspolitik im Rahmen der OSZE sollte die regionale Sicherheit wiederhergestellt und die internationale Sicherheit gewahrt werden.

Der von Deutschland und Frankreich 2015 vermittelte Minsker-Friedensplan wurde von der Ukraine jedoch niemals umgesetzt. Kiew konnte, auf die US-amerikanische Unterstützung vertrauend, die Vereinbarungen des Minsker Abkommens permanent ignorieren. Denn die USA und einige ihrer engen europäischen Alliierten verstärkten stattdessen ab 2015 die militärische Unterstützung der Ukraine und begannen mit einem umfangreichen Ausbildungs- und in kleinerem Umfang auch einem Ausrüstungsprogramm. Konkret sollten die ukrainischen Streitkräfte dadurch befähigt werden, russische Truppen in der Ostukraine anzugreifen. Kritisch betrachtet, ist die US-amerikanische Politik als der Versuch eines offensiv-liberalen Akteurs zu beurteilen, eine friedliche Lösung unter Berücksichtigung russischer Interessen zu verhindern. Aus dieser Perspektive muss daher auch beurteilt werden, dass die USA somit konsequent die defensiv-liberalen Friedensbemühungen seiner (west)europäischen Verbündeten hintertrieben haben. Somit scheint eine friedliche Lösung der Ukrainekrise unter Berücksichtigung russischer Sicherheitsinteressen nicht im Interesse der NATO bzw. der USA zu liegen.

This analysis examines the role played by Western strategies towards Russia in the emergence and escalation of the Ukraine conflict. In addition, it will be analyzed how the originally opposing strategic approaches in the Russia and Ukraine policies of the relevant Western powers have been homogenized. In order to gain a view of the true causes of the Russian-Ukrainian conflict on the one hand, and the security policy and strategic objectives and actions of the actors involved on the other, it is helpful to let the normative level of moral, international law, but also propagandistic arguments recede into the background in favor of a realpolitik analysis. This is intended to make the view of the ideological and geopolitical interests of the actual parties to the conflict, the West and Russia, clearer. The research understanding of the present analysis is therefore theory-driven-empirical-analytical. In the ongoing armed Russian-Ukrainian conflict, the “plaything” of defensive and offensive liberalism was the so-called Minsk peace agreement. In 2015, it was jointly negotiated and signed by Ukraine, Russia, France and Germany. This agreement was intended to end the civil war in eastern Ukraine. At the security level, it was agreed that no heavy weapons systems should be stationed in a security zone and that all foreign soldiers would be withdrawn and the eastern Ukrainian rebels demilitarized after the political process had been completed. At the political level, Ukraine should draw up a new constitution that would guarantee Luhansk and Donetsk a special status. This peace plan reflects the defensive liberalism of the Western European partners. Cooperative security policy within the framework of the OSCE should also restore regional security and safeguard international security. However, the Minsk peace plan brokered by Germany and France in 2015 was never implemented by Ukraine. Trusting in US support, Kiev was able to permanently ignore the agreements of the Minsk agreements. Instead, the US and some of its close European allies stepped up military support for Ukraine from 2015 onwards and began an extensive training and, to a lesser extent, an equipment program. Specifically, this was intended to enable the Ukrainian armed forces to attack Russian troops in eastern Ukraine. Viewed critically, US policy is to be judged as an attempt by an offensive-liberal actor to prevent a peaceful solution that takes Russian interests into account. From this perspective, it must therefore also be assessed that the US have thus consistently thwarted the defensive-liberal peace efforts of its (Western) European allies. Thus, a peaceful solution to the Ukraine crisis, taking into account Russian security interests, does not seem to be in the interest of NATO or the United States.

La présente analyse examine le rôle joué par les stratégies occidentales à l'égard de la Russie dans l'émergence et l'escalade du conflit ukrainien. Il s'agit également d'analyser comment les approches stratégiques initialement opposées ont été homogénéisées dans la politique russe et ukrainienne des puissances occidentales concernées. Afin d'obtenir un regard sur les véritables causes du conflit russo-ukrainien d'une part, et sur les objectifs et les actions sécuritaires et stratégiques des acteurs impliqués d'autre part, il est utile de laisser le niveau normatif des arguments moraux, de droit international, mais aussi de propagande à l'arrière-plan, au profit d'une analyse de politique réelle. Cela doit permettre de voir plus clairement les intérêts idéologiques et géopolitiques des véritables parties au conflit, l'Occident et la Russie. La compréhension de la recherche de la présente analyse est donc guidée par la théorie, l'empirisme et l'analyse. Dans le conflit armé russo-ukrainien en cours, l' « enjeu » du libéralisme défensif et offensif a été l'accord de paix dit de Minsk, négocié et signé conjointement en 2015 par l'Ukraine, la Russie, la France et l'Allemagne. Cet accord devait mettre fin à la guerre civile dans l'est de l'Ukraine. Sur le plan de la sécurité, il a été convenu qu'aucun système d'armement lourd ne serait déployé dans une zone de sécurité et qu'une fois le processus politique achevé, tous les soldats étrangers seraient retirés et les rebelles de l'est de l'Ukraine démilitarisés. Sur le plan politique, l'Ukraine devait rédiger une nouvelle constitution garantissant un statut spécial à Louhansk et à Donetsk. Ce plan de paix reflète le libéralisme défensif des partenaires d'Europe occidentale. La politique de sécurité coopérative dans le cadre de l'OSCE devrait également permettre de rétablir la sécurité régionale et de préserver la sécurité internationale. Le plan de paix de Minsk, négocié par la France et l'Allemagne en 2015, n'a toutefois jamais été mis en œuvre par l'Ukraine. Confiant dans le soutien américain, Kiev a pu ignorer en permanence les accords de Minsk. En effet, les États-Unis et certains de leurs proches alliés européens ont au contraire renforcé leur soutien militaire à l'Ukraine à partir de 2015 et ont lancé un vaste programme de formation et, dans une moindre mesure, d'équipement. Concrètement, les forces armées ukrainiennes devraient ainsi être en mesure d'attaquer les troupes russes dans l'est de l'Ukraine. D'un point de vue critique, la politique américaine doit être jugée comme une tentative d'un acteur libéral offensif d'empêcher une solution pacifique tenant compte des intérêts russes. De ce point de vue, il faut donc aussi juger que les États-Unis ont ainsi systématiquement contrecarré les efforts de paix défensifs et libéraux de ses alliés européens (occidentaux). Ainsi, une solution pacifique de la crise ukrainienne tenant compte des intérêts de sécurité russes ne semble pas être dans l'intérêt de l'OTAN ou des États-Unis.

Franz-Josef Meiers

Die Bundeswehr in der Zeitenwende - endlich einsatzbereit?

Den Überfall Russlands auf die Ukraine am 24. Februar 2022 bezeichnete der deutsche Bundeskanzler Olaf Scholz in seiner Regierungserklärung drei Tage später als „Zeitenwende“ für die deutsche Außen- und Sicherheitspolitik. Mit seinem „infamen Völkerrechtsbruch“ habe der russische Präsident Wladimir Putin „die europäische Sicherheitsordnung zerstört“. Die „neue Realität“ einer „imperialen Macht Russlands“ erfordere „eine klare Antwort“. Als einer der Hauptgaranten für Sicherheit in Europa müsse Deutschland mehr „in die Verteidigung investieren und die Bundeswehr besser ausrüsten.“ Hierfür kündigte er an, ein Sondervermögen Bundeswehr über 100 Mrd. EUR für die Beschaffung von Rüstungsvorhaben einzurichten. Ziel sei eine leistungsfähige, hochmoderne Bundeswehr, die Deutschland zuverlässig schützt und die Beistandsverpflichtungen in der NATO erfüllt. Zugleich bekräftigte er, Deutschland werde „von nun an - Jahr für Jahr - mehr als 2% des Bruttoinlandsprodukts in (...) Verteidigung investieren“. Dies sei „ja wohl für ein Land unserer Größe und unserer Bedeutung in Europa erreichbar.“ Auf der Bundeswehrtagung am 16. September 2022 sicherte er der militärischen Führung zu, dass der Verteidigungshaushalt „kontinuierlich auf 2% des BIP“ anwachsen werde. „Damit können Sie planen.“ Das Sondervermögen Bundeswehr wird über eine Ermächtigung zu zusätzlicher Kreditaufnahme „unter Ausnahme von der Kreditbegrenzungsregelung“ in Artikel 115 Absatz 2 des Grundgesetzes (Schuldenbremse) realisiert, wobei der Zeitrahmen der Verausgabung keiner zeitlichen Begrenzung unterliegt. Das Sondervermögen verfolgt den Zweck, bedeutsame Ausrüstungsvorhaben der Bundeswehr, insbesondere komplexe mehrjährige militärische Beschaffungen, gesichert zu finanzieren. Alle Einnahmen und Ausgaben des Sondervermögens werden in einem Wirtschaftsplan veranschlagt, der ab 2023 dem Haushaltsgesetz als Anlage beigefügt wird. Nachdem Bundestag und Bundesrat Anfang Juni der notwendigen Änderung des Grundgesetzes mit Zwei-Drittel-Mehrheiten zugestimmt hatten, trat das Bundeswehrsondervermögensgesetz (BwSVermG) am 1. Juli 2022 in Kraft. Die Bundeswehr steht ein Jahr nach der Regierungserklärung von Bundeskanzler Scholz erst am Anfang der Zeitenwende, die spätestens nach der russischen Annexion der Krim 2014 hätte eingeleitet werden müssen, um die deutschen Streitkräfte zum „Grundpfeiler der konventionellen Verteidigung in Europa“ zu machen. Die Beseitigung der in drei Jahrzehnten Friedensdividende entstandenen Einsatz- und Fähigkeitslücken braucht Zeit, die angesichts der Rückkehr von Krieg vor Deutschlands Haustür nicht mehr da ist, und mehr Geld, als die Bundesregierung bereit ist, über den regulären Wehretat in den nächsten Jahren bereitzustellen. Das heißt im Umkehrschluss: Die Bundeswehr ist für eine Zeit strategischer Überraschungen denkbar schlecht gerüstet. In den nächsten Jahren kann sie ihren Kernauftrag - die Verteidigung Deutschlands und der Bündnispartner - nur bedingt erfüllen.

In his government statement three days later, German Chancellor Olaf Scholz described Russia's invasion of Ukraine on 24th February 2022 as a “turning point” for German foreign and security policy. With his “infamous breach of international law”, Russian President Vladimir Putin had “destroyed the European security order”. The “new reality” of an “imperial power of Russia” requires “a clear response.” As one of the main guarantors of security in Europe, Germany must “invest more in defense and better equip the Bundeswehr.” To this end, he announced that he would set up a special fund for the Bundeswehr of EUR 100 billion for the procurement of armaments projects. The goal is an efficient, state-of-the-art Bundeswehr that reliably protects Germany and fulfills NATO's obligations to provide assistance. At the same time, he reaffirmed that Germany would “from now on - year after year - account for more than 2% of the gross domestic product in (...) investing in defense”. This is “probably achievable for a country of our size and our importance in Europe.” At the Bundeswehr conference on September 16, 2022, he assured the military leadership that the defense budget would grow “continuously to 2% of GDP.” “You can use it to plan.” The Bundeswehr Special Fund is implemented by means of an authorization to take out additional loans “with the exception of the credit limitation regulation” in Article 115 (2) of the Basic Law (debt brake), whereby the time frame for expenditure is not subject to any time limit. The purpose of the special fund is to provide secure financing for important Bundeswehr equipment projects, in particular complex multi-year military procurements. All income and expenditure of the special fund will be estimated in a business plan, which will be annexed to the Budget Act from 2023. After the Bundestag and Bundesrat had approved the necessary amendment to the Basic Law with two‑thirds majorities at the beginning of June, the Bundeswehr Special Assets Act (BwSVermG) came into force on 1st July 2022. One year after Chancellor Scholz's government statement, the Bundeswehr is only at the beginning of the turning point, which should have been initiated at the latest after the Russian annexation of Crimea in 2014 in order to make the German armed forces the “cornerstone of conventional defense in Europe”. Eliminating the operational and capability gaps that have arisen over three decades of peace dividend will take time, which is no longer there in view of the return of war on Germany's doorstep, and more money than the German government is willing to provide in the coming years through the regular defense budget. Conversely, this means that the Bundeswehr is poorly equipped for a time of strategic surprises. In the next few years, it will only be able to fulfil its core mission - the defense of Germany and its allies - to a limited extent.

Dans sa déclaration gouvernementale trois jours plus tard, le chancelier allemand Olaf Scholz a qualifié l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022 de « changement d'époque » pour la politique étrangère et de sécurité allemande. Avec sa « violation infâme du droit international », le président russe Vladimir Poutine a « détruit l'ordre sécuritaire européen ». La « nouvelle réalité » d'une « puissance impériale de la Russie » exige « une réponse claire ». En tant que l'un des principaux garants de la sécurité en Europe, l'Allemagne doit davantage « investir dans la défense et mieux équiper la Bundeswehr ». Pour ce faire, il a annoncé la création d'un fonds spécial « Bundeswehr » de 100 milliards d'euros pour l'acquisition d'armement. L'objectif est de disposer d'une armée fédérale performante et ultramoderne, capable de protéger l'Allemagne de manière fiable et de remplir ses obligations d'assistance au sein de l'OTAN. Il a également confirmé que l'Allemagne « investirait désormais - année après année - plus de 2% de son produit intérieur brut (PIB) dans (...) la défense ». Il s'agit d'un objectif « tout à fait réalisable pour un pays de notre taille et de notre importance en Europe ». Lors de la réunion de la Bundeswehr le 16 septembre 2022, il a assuré aux commandants militaires que le budget de la défense augmenterait « continuellement jusqu'à 2% du PIB ». « Vous pouvez planifier avec cela ». Le fonds spécial « Bundeswehr » est réalisé par le biais d'une autorisation d'emprunt supplémentaire « à l'exception de la réglementation sur la limitation des crédits » prévue dans l'article 115, paragraphe 2, de la loi fondamentale allemande (frein à l'endettement), le calendrier des dépenses n'étant soumis à aucune limite temporelle. Le fonds spécial a pour objectif de financer de manière sûre des projets d'équipement importants de la Bundeswehr, notamment des acquisitions militaires complexes sur plusieurs années. Toutes les recettes et dépenses du fonds spécial sont estimées dans un plan économique qui sera annexé à la loi budgétaire à partir de 2023. Après que le Bundestag et le Bundesrat avaient approuvé début juin la modification nécessaire de la loi fondamentale à la majorité des deux tiers, la loi sur le budget spécial pour la Bundeswehr (BwSVermG) entra en vigueur le 1er juillet 2022. Un an après la déclaration gouvernementale du chancelier Scholz, la Bundeswehr n'est qu'au début du changement d'époque qui aurait dû être initié au plus tard après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014 afin de faire des forces armées allemandes le « pilier de la défense conventionnelle en Europe ». Il faut avoir du temps pour combler les lacunes en matière d'engagement et de capacités apparues au cours de trois décennies de dividende de paix, temps qui n'est plus disponible au vu du retour de la guerre aux portes de l'Allemagne. Il faut aussi avoir plus d'argent - argent que le gouvernement fédéral n'est pas prêt à mettre à disposition par le budget régulier de défense au cours des prochaines années. Cela signifie à l'inverse que la Bundeswehr est très mal équipée pour faire face à une période de surprises stratégiques. Dans les années à venir, elle ne pourra remplir sa mission principale - la défense de l'Allemagne et de ses alliés - que de manière limitée.

Dirk Freudenberg

Zum Einsatz in Afghanistan und zur Kritik an den Streitkräften

Der Afghanistaneinsatz der westlichen Staaten ist inzwischen offiziell beendet. Im Nachgang der Ereignisse steht v.a. der Streitkräfteeinsatz in der Kritik. Hierbei wird allerdings übersehen, dass Streitkräfte dem Primat der Politik folgend lediglich ein Instrument unter vielen derselben sind, und entsprechend dem Clausewitz‘ Postulat, der Fortsetzung der Politik mit anderen Mitteln, „… eine Fortsetzung des politischen Verkehrs mit anderen Mitteln …“ sind und diesem folgend, politische Absichten umsetzten und dabei hinsichtlich Zweck und Ziel sowie Mittel, Auflagen und Einsatzführungsregeln bis in die taktische Ebene hinein von der Politik eng geführt werden. Eine neuere Kritik führt die Ansätze der Briten und Amerikaner in Vietnam, Irak, Afghanistan, Kolumbien und Malaya zusammen, übersieht allerdings, dass die Ansätze inhaltlich zum Teil völlig unterschiedliche Ausprägungen erfahren haben und ihrerseits jeweils das Ergebnis einer Entwicklung sind. Zugleich konzentriert sich die Kritik in der Literatur insgesamt auf das Konzept der Aufstandsbekämpfung (Counterinsurgency/COIN) als ein rein militärisches Konzept, ohne zu hinterfragen, inwieweit das Konzept in der Praxis tatsächlich zur Anwendung gekommen ist und umfassend umgesetzt wurde. Die nachstehenden Ausführungen sollen daher einen Beitrag leisten, mit Blick auf die wissenschaftliche Auseinandersetzung, das Konzept der Aufstandsbekämpfung als umfassenden vernetzten Ansatz zu begreifen und einzuordnen.

Die Richtigkeit einer Doktrin hängt auch immer mit der tatsächlichen Anwendung und Umsetzung durch die Akteure in der konkreten Praxis zusammen. Das heißt: Eine richtige Theorie wird nicht falsch, nur weil sie unzweckmäßig oder sogar falsch angewendet wird. Umgekehrt wird eine falsche Theorie nicht richtig, wenn sie in der Praxis perfekt umgesetzt wird. Daher sollte die Lehre des Engagements in fragilen Staaten gezogen und auch in der Wechselwirkung mit der operativen und taktischen Ebene umgesetzt werden - nämlich, dass die gemeinsame Analyse und Planung zum frühestmöglichen Zeitpunkt beginnen sollte und dementsprechend mit der ressortübergreifenden Erstellung von Strategien und Konzepten für Krisenregionen anfängt und sich in der Beteiligung an Planungsprozessen anderer Ressorts fortsetzt.

Ein erfolgreicher Einsatz in Afghanistan hätte vorausgesetzt, dass das Konzept der Aufstandsbekämpfung ressort- und ebenen-übergreifend von allen Akteuren verstanden, gewollt und implementiert wurde. Dementsprechend hätten sich die Akteure auf allen Ebenen planerisch und handelnd vernetzen und einbinden sowie auf der Zeitachse ziel- und wirkungsorientiert orchestrieren und takten lassen. Eine ernstgemeinte Evaluation und Aufarbeitung des Afghanistaneinsatzes wird sich diesen Fragen stellen müssen.

The Western states' mission in Afghanistan has now officially ended. In the aftermath of the events, the deployment of the armed forces has been criticized. However, this overlooks the fact that, following the primacy of politics, armed forces are only one among many instruments, and according to Clausewitz's postulate, the continuation of politics by other means, “... a continuation of political intercourse by other means ...” and, following this, implement political intentions and are closely guided by politics in terms of purpose and goal as well as means, conditions and rules of operation up to the tactical level. A more recent criticism brings together the approaches of the British and Americans in Vietnam, Iraq, Afghanistan, Colombia and Malaya, but overlooks the fact that some of the approaches have experienced completely different forms in terms of content and are in turn the result of a development. At the same time, criticism in the literature as a whole focuses on the concept of counterinsurgency (COIN) as a purely military concept, without questioning the extent to which the concept has actually been applied in practice and has been comprehensively implemented. The following remarks are therefore intended to contribute to understanding and classifying the concept of counterinsurgency as a comprehensive networked approach with a view to the scientific debate. The correctness of a doctrine is always related to the actual application and implementation by the actors in concrete practice. In other words, a correct theory does not become wrong just because it is inappropriately or even incorrectly applied. Conversely, a false theory does not become correct if it is perfectly implemented in practice. Therefore, the lesson of engagement in fragile states should be learned and also implemented in interaction with the operational and tactical level - particularly, that joint analysis and planning should begin at the earliest possible point in time and accordingly begin with the interdepartmental creation of strategies and concepts for crisis regions and continues with the participation in planning processes of other ministries. A successful mission in Afghanistan would have required that the concept of counterinsurgency was understood, wanted and implemented by all actors across departments and levels. Accordingly, the actors at all levels would have been networked and integrated in terms of planning and action, as well as orchestrated and clocked on the timeline in a goal- and impact-oriented manner. A serious evaluation and reappraisal of the Afghanistan mission will have to address these questions.

Officiellement, l’engagement des pays occidentaux en Afghanistan est terminé. Néanmoins, cet engagement, surtout en ce qui concerne l’emploi de forces armées, fait toujours l'objet de critiques. En faisant cela, on oublie quand-même que, conformément à la primauté de la politique, les forces armées ne sont qu'un instrument politique parmi d'autres. Selon l’affirmation de Clausewitz que « la guerre n'est que la continuation de la politique par d'autres moyens », l’emploi de forces armées n’est que la continuation de la « conversation politique » par d'autres moyens. Les forces armées sont donc des organisations qui mettent en œuvre des intentions et des buts politiques. Dans ce cadre, elles sont étroitement guidées par la politique en ce qui concerne le but et l'objectif à atteindre, les moyens à appliquer et les conditions et règles de conduite des opérations à suivre - et cela jusqu'au niveau tactique.

Une critique récente réunit les approches des Britanniques et des Américains au Vietnam, en Irak, en Afghanistan, en Colombie et en Malaisie, mais elle oublie que le contenu de ces approches a parfois pris des formes totalement différentes et que ces approches constituaient, à chaque fois, le résultat d'une évolution.

Parallèlement, la critique dans la littérature se concentre globalement sur le concept de contre-insurrection (Counterinsurgency/COIN) en tant que concept purement militaire, sans s'interroger sur la mesure dans laquelle ce concept a effectivement été appliqué dans la pratique et mis en œuvre de manière globale.

Par les explications suivantes, l’auteur veut contribuer à mieux comprendre et à classer le concept de contre-insurrection en tant qu'approche globale et interconnectée, et cela dans l'optique d'un débat scientifique. La justesse d'une doctrine est également toujours liée à son application et à sa mise en œuvre effectives par les acteurs dans un cadre pratique concret. En d'autres termes, une théorie correcte ne devient pas fausse simplement parce qu'elle est appliquée de manière inappropriée, voire incorrecte. Inversement, une théorie erronée ne devient pas correcte simplement parce qu'elle est parfaitement appliquée dans la pratique. Il convient donc de tirer les leçons des engagements dans des États fragiles et de les mettre en interaction avec les niveaux opérationnel et tactique. Cela veut dire que l'analyse et la planification communes devraient commencer le plus tôt possible par l'élaboration interministérielle de stratégies et de concepts pour les régions en crise et devraient se poursuivre par la participation aux processus de planification d'autres ministères.

Pour réussir en Afghanistan, il aurait donc fallu comprendre, vouloir et mettre en œuvre le concept de contre-insurrection par tous les ministères et acteurs impliqués. En conséquence, les acteurs auraient dû se mettre en réseau et s’intégrer à tous niveaux en termes de planification et d’action et se synchroniser sur l’axe temporel en fonction des objectifs et des effets à atteindre. Lors d’une évaluation et d’un traitement sérieux de la mission en Afghanistan, on devra se soumettre tôt ou tard à ces questions.

Walter Posch

Die Islamische Republik Iran: Zeitgeschichtliche und strategische Anmerkungen

Kaum ein Land des Nahen Ostens sorgt mit seiner Innen- und Außenpolitik für so viel Irritationen wie die Islamische Republik Iran. Kritiker beklagen die Menschenrechtslage, die Regionalpolitik, hierin v.a. die Feindschaft gegen Israel, und die Unklarheiten bezüglich des iranischen Atomprogrammes, um nur die wichtigsten Punkte zu nennen. Eingedenk der Bedeutung der genannten Politikfelder und der unbestreitbar wichtigen Rolle Irans, erstaunt das Desinteresse an quellenbasierter Fachliteratur. Das ist zum Teil der Tatsache geschuldet, dass die Forschung über die iranische Zeitgeschichte des 20. und 21. Jahrhunderts erst begonnen hat und eben nur einen Teil des Faches Iranistik ausmacht. Andererseits wird die Beschäftigung mit der jüngsten Vergangenheit Irans von den Iranern selbst als Bekenntnisarbeit für den eigenen politischen Standpunkt (miss)verstanden - daher die oft scharfen Polemiken und die Emotionalisierung des öffentlichen Diskurses. Dazu kommt, dass über eine Teilnahme an der öffentlichen Irandebatte und über die erhoffte mediale Anerkennung als „Experte“, sowohl der Zugriff auf Fördergelder als auch der Zugang zur Politik ermöglicht werden. Schließlich wird der Drang zur Polemik, durch die in Westeuropa um sich greifende Tendenz verschärft, Expertise mit Aktivismus gleichzusetzen, was im Zuge der jüngsten Debatte über den Fall Mahsa Zhina Amini besonders deutlich wurde. Und schließlich tun sich Fächer wie die Politikwissenschaft schwer, politische Systeme wie jenes, des modernen Iran anhand ihrer Theorien zu deuten.

Daher tauchen immer wieder Begriffe wie „Gottesstaat“, „Theokratie,“ „Islamofaschismus“ usw. auf, deren analytischer Wert geringer als ihr polemischer Nutzen ist. Die wenigsten Kommentatoren halten sich nämlich an die stringente Definition Wilfried Buchtas, der die Islamische Republik deshalb als Gottesstaat bezeichnet, weil an den Schlüsselstellen Kleriker sitzen und das System religiös legitimiert wird. Ohne den Wert dieser Einsicht zu schmälern, ist dagegen zu halten, dass der Begriff „Gottesstaat“ als Anlehnung an die augustinische „Civitas Dei“ missverstanden wird, während die Iraner selbst unter ihrem Staatswesen schlicht eine „islamische Republik“ verstehen. Eher ist von einem „Theologenstaat“ zu sprechen. Bedenkt man, dass es sich bei islamischen Theologen um „Kirchenrechtler“ handelt - Chomeini gründete die „Herrschaft des Rechtsgelehrten“ - dann relativiert sich der theologische Aspekt weiter, ohne ganz zu verschwinden.

Die revolutionäre Rhetorik der iranischen Eliten soll nicht über die Kontinuitäten der iranischen Außenpolitik hinwegtäuschen. Selbst der revolutionäre Bruch mit dem Westen kann als Endpunkt einer stetigen Entfremdung des früheren Schah-Regimes mit den USA gelesen werden. Mit der Islamischen Republik mussten nationalistische und islamistische Grundsätze in der Außenpolitik vereint werden. Am einfachsten lässt sich die iranische Außenpolitik auf die Formel 4x3 bringen: vier ideologisch begründete außenpolitische Ansätze werden mit drei Regionen kombiniert. Es sind dies der iranische Nationalismus, die traditionelle Schia, der Antikolonialismus und der politische Islam in der Version von Chomeini. Die Regionen sind die unmittelbare Nachbarschaft Irans, der Nahe Osten und der Globale Süden. In seiner Nachbarschaft tritt der Iran als Nationalstaat auf und verteidigt energisch seine Interessen (z.B. Wasser, Drogenschmuggel, Grenzstreitigkeiten). Im Nahen Osten setzt der Iran seine traditionelle Rolle als Schutzmacht der Schiiten fort. Seit der Revolution kommt jedoch die Unterstützung revolutionärer Gruppen, Schiiten wie Sunniten, dazu. Gleichzeitig bildet Teheran mit Syrien eine „Widerstandsachse“ gegen Israel, in die auch die palästinensische Hamas eingebunden ist, wobei die Verteidigung der Rechte der Palästinenser als Synonym für die Ablehnung Israels zu lesen ist - also nicht als Unterstützung einer Zweistaatenlösung. Schließlich vertritt der Iran im Globalen Süden klassische antikolonialistische und antiimperialistische Standpunkte und ist in der Blockfreienbewegung aktiv. Mittelfristig wird Iran seinen Platz zwischen Russland und China finden müssen und seine Beziehungen zu Europa auf allen Ebenen weiter verringern. Dabei bleiben große Fragen wie die europäische Energiesicherheit oder die Zukunft des sogenannten „Islamischen Staates“ in Syrien und im Irak, bei denen bisher still kooperiert wurde, ungelöst.

Hardly any other country in the Middle East is causing as much irritation with its domestic and foreign policy as the Islamic Republic of Iran. Critics complain about the human rights situation, regional policy, especially the hostility towards Israel, and the ambiguities regarding Iran's nuclear program, to name just the most important points. Bearing in mind the importance of these policy areas and the undeniably important role of Iran, the lack of interest in source-based literature is astonishing. This is partly due to the fact that research on Iranian contemporary history of the 20th and 21st centuries has only just begun and is only part of the subject of Iranian studies. On the other hand, the preoccupation with Iran's recent past is (mis)understood by the Iranians themselves as confessional work for their own political point of view - hence the often sharp polemics and the emotionalization of public discourse. In addition, participation in the public debate on Iran and the hoped-for media recognition as an “expert” enable both access to funding and access to politics. Finally, the urge for polemics is exacerbated by the growing tendency in Western Europe to compare expertise with activism, which was particularly evident in the recent debate on the case of Mahsa Zhina Amini. And finally, subjects such as political science find it difficult to interpret political systems such as that of modern Iran on the basis of their theories. Therefore, terms such as “theocracy”, “Islamofascism”, etc., whose analytical value is less than their polemical utility appear again and again. Very few commentators adhere to the stringent definition of Wilfried Buchta, who describes the Islamic Republic as a theocracy because clerics sit in key positions and the system is religiously legitimized. Without diminishing the value of this insight, it must be argued that the term “theocracy” is misunderstood as a reference to the Augustinian “Civitas Dei”, while the Iranians themselves simply understand their state as an “Islamic republic”. One can rather speak of a “theological state”. Considering that Islamic theologians are “canon lawyers” - Khomeini founded the “rule of the jurist” - the theological aspect is further relativized without disappearing completely. The revolutionary rhetoric of the Iranian elites should not obscure the continuities of Iran's foreign policy. Even the revolutionary break with the West can be read as the end point of a steady estrangement of the former Shah's regime from the United States. With the Islamic Republic, nationalist and Islamist principles had to be united in foreign policy. The easiest way to sum up Iran's foreign policy is the 4x3 formula: four ideologically based foreign policy approaches are combined with three regions. These are Iranian nationalism, traditional Shia, anti-colonialism and political Islam in Khomeini's version. The regions are Iran's immediate neighbourhood, the Middle East and the Global South. In its neighbourhood, Iran acts as a nation-state and vigorously defends its interests (e.g. water, drug smuggling, border disputes). In the Middle East, Iran is continuing its traditional role as the protector of the Shiites. Since the revolution, however, there has been support for revolutionary groups, both Shiites and Sunnis. At the same time, Tehran forms an “axis of resistance” against Israel with Syria, in which the Palestinian Hamas is also involved, whereby the defense of the rights of the Palestinians is to be read as a synonym for the rejection of Israel - that is, not as support for a two-state solution. After all, Iran represents classical anti-colonialist and anti-imperialist positions in the Global South and is active in the Non-Aligned Movement. In the medium term, Iran will have to find its place between Russia and China and further reduce its relations with Europe at all levels. At the same time, major issues such as European energy security or the future of the so-called “Islamic State” in Syria and Iraq, on which there has been quiet cooperation so far, remain unresolved.

Pratiquement aucun pays du Proche-Orient ne suscite autant d’irritations avec sa politique extérieure et intérieure que l’Iran. Les critiques se plaignent de la situation des droits de l'homme, de la politique régionale, notamment de l'hostilité à l'égard d'Israël, et d’un manque de clarté concernant le programme nucléaire iranien, pour ne citer que les points les plus importants.

Compte tenu de l'importance des domaines politiques mentionnés et du rôle indéniable de l'Iran, le manque d'intérêt pour la littérature spécialisée basée sur des sources est surprenant. D'une part, c’est en partie dû au fait que la recherche sur l'histoire contemporaine iranienne du 20ème et 21ème siècle ne fait que commencer et ne constitue qu'une partie de la discipline des études iraniennes. D'autre part, l'étude du passé récent de l'Iran est (mal) perçue par les Iraniens eux-mêmes comme un travail d'affirmation de leur propre point de vue politique - d'où les polémiques souvent vives et les discours publics émotionnalisés. De plus, la participation au débat public sur l'Iran et la reconnaissance médiatique espérée en tant qu' « expert » permettent d'accéder à la fois à des subventions et à la politique. En fin de compte, l'envie de polémiser est intensifiée par la tendance d'assimiler l'expertise à l'activisme, tendance qui se répand à travers l'Europe occidentale comme l'a montré le récent débat sur le cas de Mahsa Zhina Amini. Finalement, des disciplines comme les sciences politiques ont du mal à interpréter des systèmes politiques comme celui de l'Iran moderne à l’aide de leurs théories. C'est pourquoi des termes tels que « État de Dieu », « théocratie », « islamofascisme », etc. apparaissent régulièrement - termes dont la valeur analytique est inférieure à leur utilité polémique. En effet, rares sont les commentateurs qui suivent la définition rigoureuse de Wilfried Buchta, qui désigne la République islamique comme un État de Dieu parce que les membres du clergé occupent les postes clés et le système politique est légitimé par la religion. Sans minimiser la valeur de ce point de vue, il convient d'objecter que le terme « État de Dieu » est mal compris comme un emprunt à la « Civitas Dei » augustinienne, alors que les Iraniens eux-mêmes entendent par leur État tout simplement une « République islamique ». Il faut plutôt parler d'un « État théologien ». Si l'on considère que les théologiens islamiques sont des « juristes ecclésiastiques » - Khomeiny a fondé le « règne du juriste » - l'aspect théologique se relativise encore, sans pour autant complètement disparaître.

La rhétorique révolutionnaire des élites iraniennes ne doit pas masquer les continuités de la politique étrangère iranienne. Même la rupture révolutionnaire avec l'Occident peut être vue comme le point final d'une aliénation constante de l'ancien régime du Shah avec les États-Unis. Dans la République islamique de l’Iran, les principes nationalistes et islamistes ont dû être réunis dans la politique étrangère. La politique étrangère iranienne peut être résumée le plus simplement possible par la formule 4x3 : quatre approches de politique étrangère fondées sur l'idéologie sont combinées avec trois régions. Il s'agit du nationalisme iranien, du chiisme traditionnel, de l'anticolonialisme et de l'islam politique - version Khomeiny. Les régions concernées sont le voisinage immédiat de l'Iran, le Proche-Orient et le Sud mondial. Dans son voisinage, l'Iran se présente comme un État-nation et défend énergiquement ses intérêts (par exemple l'eau, le trafic de drogue, les litiges frontaliers). Au Proche-Orient, l'Iran continue de jouer son rôle traditionnel de protecteur des chiites. Néanmoins, depuis la révolution, le soutien aux groupes révolutionnaires, chiites comme sunnites, s'y ajoute. Parallèlement, Téhéran forme avec la Syrie un « axe de résistance » contre Israël, axe dans lequel s'intègre également le Hamas palestinien. Dans ce contexte, la défense des droits des Palestiniens doit être vue comme un synonyme de rejet d'Israël, et non pas comme un soutien à une solution à deux États. Enfin, dans le Sud global, l'Iran défend des positions classiques anticolonialistes et anti-impérialistes et est actif dans le mouvement des nations non-alignées.

A moyen terme, l'Iran devra trouver sa place entre la Russie et la Chine et continuer à réduire ses relations avec l'Europe à tous les niveaux. Ce faisant, des questions importantes telles que la sécurité énergétique européenne ou l'avenir du dit « Etat islamique » en Syrie et en Irak, questions sur lesquelles on a silencieusement coopéré jusqu'à présent, resteront sans solution.